Pour déterminer le montant des factures d’énergie dont il devra s’acquitter, le futur acquéreur ou locataire d’une maison doit se référer à sa classe énergétique. Cette dernière est indiquée dans le diagnostic de performance énergétique (DPE). Si le logement a reçu une mauvaise note, il sera nécessaire de procéder à des améliorations. Il peut, par exemple, s’agir de travaux d’isolation des diverses parties du bien (sols, murs, toit, etc.).
Qu’est-ce que la classe énergie ?
La classe énergie désigne un système de notation, mis en place en France, pour fournir aux potentiels acquéreurs ou locataires d’un logement, des informations sur sa performance énergétique. Elle résulte du diagnostic immobilier appelé DPE. La note d’un bien immobilier est alors synthétisée par l’étiquette Énergie.
Le calcul de la classe énergie d’une maison est basé sur la mesure de la consommation annuelle d’énergie primaire (EP) liée :
- Au chauffage ;
- À la production d’eau chaude sanitaire ;
- À la climatisation.
Cette consommation est exprimée en kWh EP/m²/an.
Il existe 7 classes énergie allant de A à G. A (bande vert foncé) est la note attribuée aux logements qui consomment le moins d’énergie. G (bande rouge) fait référence aux biens les plus énergivores.

Bon à savoir : Le DPE indique aussi le taux de rejets de gaz à effet de serre (GES) d’une maison, à travers l’étiquette Climat.

Comment lire l’étiquette énergie d’une maison ?
Il est indispensable d’apprendre à lire l’étiquette énergie d’une maison, pour éviter d’acheter ou de louer un bien très énergivore. Le tableau suivant fournit des détails sur la manière d’interpréter l’étiquette énergie d’une habitation :
Classe énergie |
Consommation annuelle d’énergie primaire | Logements correspondants |
---|---|---|
A | Inférieure ou égale à 50 kWh EP/m²/an | – Maisons affichant la meilleure performance énergétique – Il s’agit principalement des maisons neuves construites suivant la norme RT 2020 et celles qui sont labellisées BEPOS |
B | 51 à 90 kWh EP/m²/an | – Maisons basse consommation – Il s’agit principalement des maisons dont l’isolation thermique a été renforcée, étanches à l’air et qui utilisent des énergies renouvelables pour le chauffage, la production d’eau chaude et la climatisation |
C | 91 à 150 kWh EP/m²/an | Maisons construites suivant la norme RT 2005 et utilisant un chauffage au gaz |
D | 151 à 230 kWh EP/m²/an | Maisons construites suivant la norme RT 2005 et utilisant un chauffage électrique |
E | 231 à 330 kWh EP/m²/an | Maisons construites avant 1979 et biens anciens utilisant un chauffage électrique |
F | 331 à 450 kWh EP/m²/an | Maisons anciennes construites entre 1948 et 1975 |
G | Plus de 450 kWh EP/m²/an | – Maisons affichant la pire performance énergétique – Il s’agit le plus souvent de maisons dotées d’une très mauvaise isolation et qui affichent d’importantes déperditions de chaleur |
À noter : La classe énergie d’une maison constitue un fiable indicateur de sa performance énergétique. Elle aide dans le choix d’un bien à acheter ou à louer, en renseignant sur le confort qu’il offre et les économies d’énergie qu’il permet de réaliser.
Pour le chauffage, par exemple, voici les dépenses générées selon la classe énergie de l’habitation :
Classe énergie | Coût annuel généré par le chauffage |
A | Moins de 250 euros |
B | 251 à 500 euros |
C | 501 et 750 euros |
D | 751 et 1 150 euros |
E | 1 151 et 1 650 euros |
F | 1 651 et 2 250 euros |
G | Plus de 2 250 euros |
Comment améliorer sa classe énergie ?
Les maisons classées A, B, C et D permettent aux propriétaires ou aux bailleurs de réaliser une plus-value, lorsqu’ils les vendent ou les mettent en location. Concrètement, il est possible d’espérer une hausse de 5 à 10 % du prix de vente, par rapport aux biens qui ont des notes inférieures.
Les maisons catégorisées E sont des biens dont la performance énergétique est considérée comme moyenne. Leur prix de vente est susceptible de connaître une décote de 5 à 10 %, par rapport à celui des habitations classées A, B, C ou D.
Enfin, les maisons classées F et G correspondent aux passoires thermiques. Ce terme fait référence aux logements qui affichent une consommation excessive de chauffage ou de climatisation. Leur prix de vente est environ 15 % moins élevé que celui des biens dont le classement est meilleur.
En France, la consommation énergétique de la plupart des logements s’établit à 250 kWh/m²/an. Leur classe énergie est donc E. À partir de cette catégorie, il est nécessaire d’envisager une optimisation énergétique. Plus précisément, il conviendra d’utiliser un système de chauffage plus performant et de réaliser des travaux de rénovation. Cela permettra d’améliorer la classe énergie et les GES pour une maison, et ainsi d’augmenter son prix de vente.
Les solutions pour améliorer la classe énergie de son logement sont détaillées à la suite.
Remplacer son vieux système de chauffage
Le système de chauffage joue un rôle primordial dans la performance énergétique d’une maison. En 2013, le chauffage représentait 67 % de la consommation des ménages en France, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).
Si un logement est équipé d’une vieille chaudière, il convient de remplacer cette dernière par une installation plus performante et moins énergivore. La pompe à chaleur (PAC) répond notamment à ces critères. Cet appareil exploite les calories présentes dans l’environnement (air, eau ou sol), pour les transformer en chaleur, qui est ensuite injectée dans l’habitation.
Il faut savoir qu’il existe plusieurs aides pour financer l’installation d’une PAC. Les intéressés peuvent entre autres prétendre :
- Au dispositif MaPrimeRénov, qui permet de recevoir 3 000 ou 4 000 euros, en fonction de l’appartenance du demandeur à la catégorie des ménages modestes ou des ménages très modestes ;
- À la Prime Énergie, qui s’inscrit dans le cadre des dispositifs des Certificats d’économies d’énergie (CEE), et qui permet d’obtenir jusqu’à 950 euros ;
- À l’éco-prêt à taux zéro ou éco-PTZ, un crédit sans intérêts, qui permet de recevoir jusqu’à 10 000 euros.
Entreprendre des travaux de rénovation énergétique
Les travaux de rénovation énergétique constituent un excellent moyen pour optimiser la performance énergétique d’une maison. Concrètement, il faudra améliorer l’isolation du logement. Les sols, les murs, les combles, le toit, les portes et les fenêtres sont concernés.
La technique d’isolation sera choisie en fonction du support. Pour les sols, par exemple, un nouveau revêtement pourra être mis en place. Quant à l’isolation des murs, elle sera améliorée grâce à la pose d’un enduit.
Dans tous les cas, les travaux devront être confiés à un artisan reconnu garant de l’environnement (RGE). De cette manière, ils ne porteront pas atteinte au système de ventilation. Par ailleurs, le recours à un professionnel RGE est l’une des conditions pour bénéficier des aides financières à la rénovation énergétique, mises en place par l’État et ses partenaires. Parmi celles-ci figurent notamment :
- Le dispositif MaPrimeRénov’ ;
- La Prime Énergie ;
- Le programme Habiter Mieux Sérénité de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), qui prend en charge 35 à 50 % du coût total des travaux assurant au moins un gain énergétique de 35 %.
Certaines aides sont cumulables avec d’autres. À titre d’illustration, la Prime Énergie est compatible avec MaPrimeRénov, comme l’indique le ministère de la Transition écologique sur son site officiel.
Est-il nécessaire de réaliser un DPE ?
Le DPE est obligatoire, aussi bien pour une maison destinée à la vente qu’à la location. En effet, il permet d’informer un acheteur ou locataire, sur la consommation d’énergie du bien et ses émissions de GES. Autrement dit, il peut faciliter la décision de tout individu intéressé par l’acquisition ou la location d’une habitation.
Le calcul du DPE s’effectue soit :
- Sur la base de la quantité d’énergie effectivement consommée (méthode sur factures) ;
- En s’appuyant sur l’estimation de la quantité d’énergie consommée pour un usage standardisé du logement (méthode conventionnelle).
Le DPE doit impérativement être réalisé par un diagnostiqueur professionnel certifié par un organisme accrédité par le Comité français d’accréditation. Sa durée de validité s’élève à 10 ans. L’absence de DPE ou l’indication de fausses informations visant à induire en erreur un potentiel acheteur ou locataire expose le vendeur ou le bailleur à une amende de 300 000 euros et à 2 ans de prison.